Mémoires d’entretemps : oeuvre en prose ; 2

ORIZET Jean

Pour accompagner Jean Orizet, il faut entrer dans son monde : l’entretemps où il inscrit la réalité du quotidien dans un ensemble plus vaste dépassant l’espace-temps. Le poète fait appel à la mémoire, à l’imagination. Ainsi peut-il appréhender les vivants et les morts dans leur globalité ; il en est l’observateur serein. Se référant à Umberto Eco, l’auteur étaye sa vision personnelle d’exemples nombreux rassemblés en courts chapitres. Ses souvenirs se mêlent aux portraits de personnages célèbres de l’Antiquité. Il analyse les oeuvres d’auteurs contemporains et des anecdotes succèdent aux interrogations métaphysiques ou esthétiques déjà exposées dans L’entretemps : brèves histoires de l’art (NB décembre 2005). Cet ouvrage d’érudition est celui d’un historien, d’un biographe, d’un philosophe, d’un critique littéraire bienveillant (avec une particulière tendresse pour les poètes et les écrivains voyageurs). L’écriture limpide et éclairante conduit la pensée riche d’un humaniste et d’un séduisant conteur : le lecteur se nourrit avec bonheur de ces rencontres au goût d’éternité.