Même pas mort

EPENOUX François d'

Grand reporter à l’Express dans les coins chauds du monde, Christian, père septuagénaire de l’auteur, décède en Gironde. Sa droiture, ses manies, son humour sont soulignés parallèlement à la description de la maladie qui l’a emporté brutalement. Se déclenche alors une folle semaine où s’entremêlent chagrin familial, activité fébrile, réactions sincères ou mondaines dont les membres de son entourage (parents, amis, fournisseurs) font preuve en fonction de leur sensibilité et de leur résistance physique. Des remarques caustiques (« le corps est encore chaud qu’on parle déjà de viande froide ») et des calembours masquent passion et chagrin.

 

Fin connaisseur des relations familiales (cf. Les papas du dimanche, NB juin 2005), puisant dans sa vie sociale, François d’Epenoux livre un témoignage où la peinture crue du quotidien et des obligations matérielles semble estomper des sentiments profonds d’où percent pudiquement reconnaissance et affection. Cette chronique pleine de vie malgré son titre conduit à se demander si quitter les siens n’est pas renforcer leur union.