Mélancolies

MOSCONI Patrick

À la suite d’une trépanation Mariane, jeune peintre à la sensibilité exacerbée se complait dans un coma énigmatique. Désarçonné, le corps médical l’abandonne sauf Violeta l’anesthésiste, fortement impressionnée par cette malade lors de l’entretien préopératoire. La parole désinhibée de Mariane provoque Violeta qui veut sonder rationnellement son passé et trouver la cause de cet abandon du réel. Aidée par son amant Tristan, Violeta se heurte à son propre mal-être. Le trio amoureux chahuté par les mélancolies inexplicables de Mariane avance dans des turbulences psychologiques sans jamais atteindre la rive.

 

Familier des désordres psychiques (cf. L’origine de la fuite, NB novembre 2000), Patrick Mosconi décrit un huis clos où l’amour ne parviendrait pas à sauver des âmes irrémédiablement blessées. Irréalité, détachement de soi, dépression, maraboutages, où est la vérité ? Rédigée avec la sécheresse d’un compte rendu, cette romance pessimiste est obscure et l’absence de chute laisse un goût d’inachevé.