Marivière

LEPAGE Catherine

Sa longue chevelure bleue coule jusqu’à ses pieds et même plus loin ; une belle rivière où Martin pêcheur et Madame Vison viennent chercher à manger. Les enfants s’y baignent. Mais un jour, pendant sa sieste, ils commencent à y jeter les restes de leur goûter. Marivière se sent alors très lasse, ses cheveux deviennent grisâtres. Tout le monde l’oublie. Les jours se suivent… jusqu’à une prise de conscience.  La notion de temps qui passe est difficile à comprendre dans ce texte qui dénonce la pollution des rivières et la négligence des humains. Les détritus jetés par les enfants sont à peine visibles sur l’image et leur accumulation est seulement sous-entendue par l’aspect grisâtre de la chevelure. L’aquarelle est un choix judicieux pour le thème de la rivière et les paysages sont suggérés avec fantaisie. Les enfants de l’histoire n’ont pas des visages sympathiques, qu’ils soient pollueurs ou pas. (A.-M.R.)