Ma vie en pyjama

MARTIN Pauline, VEILLÉ Éric

Ce matin, le garçon n’a pas envie de s’habiller. PressĂ©e de partir travailler, maman accepte. Il ne veut pas non plus aller Ă  l’Ă©cole. Comme ça lui fait gagner du temps, papa cĂšde. Le soir, pas question de manger du poisson et des brocolis : il rĂ©clame des bonbons et des chips. AccordĂ©, tout comme le fait de ne pas se coucher : c’est plus reposant pour les parents. Les jours passent merveilleusement, jusqu’Ă  ce que pointe l’ennui.Cette fable pousse la logique de son dĂ©veloppement jusqu’au bout, mais reste trop sage pour convaincre. Faire ce que l’on veut, sans contrainte des parents, est un souhait largement partagĂ©, et l’enfant s’amusera de voir son alter ego de papier n’en faire qu’Ă  sa tĂȘte (Et les parents aimeraient aussi, parfois, pouvoir cĂ©der avec autant de dĂ©sinvolture). Mais le garçon, dans son pyjama rayé « vintage », reste finalement raisonnable : aucune bĂȘtise, aucune folie. Et quand il s’ennuie trop, il dĂ©cide de retourner Ă  l’Ă©cole ! Le dessin est Ă  l’avenant, sage, trait fin et couleurs acidulĂ©es, dĂ©cor simplifiĂ© de maison ordinaire. La fin introduit un fantastique Ă  l’utilitĂ© contestable qui avorte rapidement. MalgrĂ© son humour sous-jacent et son ton dĂ©calĂ©, l’album laisse le lecteur sur sa faim.