Ma cabine téléphonique africaine

JORIS Lieve

Au nord du Mali, Bina, postier handicapé, attaqué par la guérilla touareg, puis licencié, plein de ressources, rachète une cabine téléphonique dans une ancienne ville coloniale ; “Les enfants de Mobutu” dresse un état des lieux au Congo (Zaïre) après l’arrivée au pouvoir de Kabila à travers le portrait d’un commerçant ; “Tiszabö” montre la vie misérable d’un village hongrois à la fin de la période communiste.

 

Lieve Joris, écrivain-voyageur (Les hauts plateaux, NB Juin 2009), pose un regard ouvert et curieux dans ces dix chroniques, sans jugement de valeur, sur les personnes qu’elle rencontre, en Afrique, en Syrie ou en Europe de l’Est. Dotée d’un sens aiguisé de l’observation, elle restitue, grâce à un choix judicieux des détails, le cadre et le mode de vie autochtones et souligne les différences culturelles. Chaque récit, à l’écriture simple et nette, est centré sur un individu ou un lieu, qui deviennent symptomatiques d’un peuple ou d’une époque. Ces témoignages, datant de 1982 à 1996, éveillent l’intérêt, mais il est dommage et assez frustrant, qu’ils ne soient pas plus actuels : leur valeur devient alors davantage historique.