L’exil de la maison du roi.

PERRIER Jean-Louis

En 1943, Roland CourrĂšges, jeune Ă©tudiant en KhĂągne Ă  Toulouse, doit fuir la ville et l’enrĂŽlement dans le STO. Avec un camarade il rejoint Saint-Jean en Quercy, son village natal : avec stupeur, il y rencontre le responsable de la sĂ©curitĂ© des collections nationales qui l’a, en effet, choisi pour y mettre Ă  l’abri les toiles du Louvre afin de les soustraire Ă  l’aviditĂ© allemande et aux risques de destruction. Roland, embauchĂ© comme assistant pour ĂȘtre interprĂšte, entre 1943 et 1945, se trouve mĂȘlĂ© Ă  Paris comme dans le Sud aux combats de la milice, de la RĂ©sistance et affronte les exigences des occupants qui veulent Ă  tout prix rĂ©cupĂ©rer les oeuvres. Ce texte sonnera peut-ĂȘtre moins juste que Le pain de mĂ©moire (N.B. juil. 1999) : on ne retrouve pas la sensibilitĂ© qui avait sĂ©duit. La description des oeuvres citĂ©es peut paraĂźtre superficielle, les personnages un peu stĂ©rĂ©otypĂ©s ; toutefois, l’Ă©vocation romanesque de l’exil du musĂ©e du Louvre dans la vallĂ©e du Lot fait dĂ©crire un Ă©pisode souvent mĂ©connu de l’occupation allemande et de la RĂ©sistance. Une lecture aisĂ©e et agrĂ©able.