L’éveil

ZABUS Vincent, CAMPI Thomas

Perpétuellement stressé et sujet à des hallucinations, Arthur arpente les rues de Bruxelles. Il évite de justesse une branche, tombée d’un arbre dont le tronc est comme rongé par une bête. Rencontrée là, Sandrine l’entraîne à « la Quincaillerie ». C’est un étrange lieu convivial, meublé d’un millier de tiroirs où chacun peut prendre ou déposer ce qu’il veut, un livre ou des confitures. Après une brève relation, la jeune fille disparaît. N’était-elle qu’un rêve ? Partant à sa recherche, Arthur continue à voir des monstres et à rendre visite à une ancienne prostituée mourante qui est un peu sa conscience. En retrouvant son égérie, parviendra-t-il à l’éveil ? 

Un peu de burlesque, un zeste de surréalisme, pas mal d’humour, et un peu de tragique… voilà une étude de mœurs en forme de portrait qui interpelle par la justesse de son introspection. L’homme dialogue avec lui-même, avec son inconscient représenté par les personnages de la rue, et avec deux femmes qui sont comme deux facettes de sa personnalité. Très construit et découpé en chapitre, le récit est inséparable d’un beau dessin expressif dans sa sobriété étudiée. Une palette resserrée de tons pastel donne de la douceur à une histoire pleine de tristesse et d’espoir.