Dans le sauvage hiver nordique, un voyageur épuisé poursuit son long cheminement. Il court un risque mortel, quand se dresse la maison providentielle. Mais un vieil homme décline sa demande d’abri « je ne suis pas le Maître des lieux, va trouver mon père ». Et de père en père, de plus en plus vieux et faibles, le dernier, réduit à deux yeux dans un grain de poussière, l’accueille somptueusement, et rend leur jeunesse à tous les anciens, dans un extraordinaire climat de respect mutuel.
Plusieurs techniques d’illustrations, papiers découpés, aquarelle, craies, s’ajustent avec une cohérence rare, pour exprimer visuellement la solitude glacée et le mystère bienfaisant de cet énigmatique conte d’origine nordique. De nombreux éléments symboliques peuvent trouver divers sens selon les cultures. Sept pères/sept jours de la Création, l’oeil (Bouddha), quête du vrai père qui rend la jeunesse, et accueille dans un quasi paradis. Conte à raconter tel quel ; curieusement, son rythme de randonnée, les allusions à la paternité, le courage de « l’homme » peuvent éveiller l’attention de jeunes enfants.