Les perdrix

HEITZ Bruno

Un vilain ayant pris deux perdrix demande Ă  sa femme de les faire cuire ; il les mangera avec le curé ; il va le prĂ©venir. Peut-on rĂ©sister Ă  la gourmandise ? DĂšs lors, la cuisiniĂšre « pĂ©cheresse » peut-elle Ă©chapper Ă  la colĂšre de son mari et aux appĂ©tits du chapelain ? Mensonge aprĂšs mensonge


Bruno Heitz adapte un fabliau du Moyen Âge. Il gomme la grivoiserie du texte initial et sa morale convenue qui stigmatisait la femme et sa propension au mensonge. Ici, c’est la sottise des deux hommes qui est moquĂ©e. L’habiletĂ© de l’épouse Ă  improviser, coup sur coup, deux stratagĂšmes pour leur Ă©chapper par la ruse devient une qualitĂ©. Les temps ont changé ! Dans les deux cas, nĂ©anmoins, rien n’est Ă  prendre au tragique : on s’amuse, dans un rĂ©cit alerte aux rebondissements farcesques. L’illustration accentue la théùtralitĂ© du texte d’un trait caricatural humoristique : le non-dit de chaque scĂšne est Ă  lire dans le dessin qui exprime toute la malice du fabliau dont il respecte l’esprit. Un hommage convaincant Ă  la culture populaire.