Les passants de Lisbonne

BESSON Philippe

À Lisbonne, dans leur hĂŽtel, HĂ©lĂšne et Mathieu font connaissance. HĂ©lĂšne a perdu rĂ©cemment son mari – dont on n’a pas retrouvĂ© le corps – dans un tremblement de terre qui a dĂ©vastĂ© San Francisco. Mathieu vient de se faire plaquer par son amant. Tous deux se confient et font ensemble de longues promenades dans les ruelles de la ville ou au bord de la mer. Ils tentent de partager leur malheur, d’analyser la sĂ©paration qu’ils viennent de vivre, pour essayer d’oublier et de se reconstruire. Philippe Besson (Vivre vite, NB avril 2015) explore par le menu la douleur et les interrogations existentielles vĂ©cues par ses deux personnages face Ă  la perte brutale de l’ĂȘtre aimĂ©. Il fait preuve d’une grande sensibilitĂ©, de tact et de justesse, peut-ĂȘtre avec plus de talent pour la femme que pour l’homme. Chaque parole est choisie avec prĂ©cision afin de traduire au mieux le vĂ©cu et les sentiments de l’un et de l’autre. Il en rĂ©sulte comprĂ©hension mutuelle et confiance vite partagĂ©es. Progressivement, pas Ă  pas dans les rues de Lisbonne, Ă  partir de sujets douloureux, l’auteur nous remplit d’optimisme et nous fait passer de l’ombre Ă  la lumiĂšre. (L.D. et B.Bo.)