Les ombres du souvenir

MARTIN Roger

HĂ©lĂ©na, victime jadis d’une terrible erreur judiciaire, consacre dĂ©sormais sa vie et son argent Ă  secourir ses compagnons d’infortune. Elle est ainsi amenĂ©e Ă  enquĂȘter, en free-lance, sur la mort suspecte d’une dĂ©tenue. Petit Ă  petit elle dĂ©roule un Ă©cheveau complexe qui la mĂšne d’un camp de gitans Ă  un mystĂ©rieux chĂąteau, et, plus encore, elle remonte d’un centre de rĂ©insertion pour droguĂ©s Ă  d’horribles agissements au temps de la RĂ©sistance et de la collaboration. Cependant elle ne pourrait rien faire sans l’aide de David, un gendarme aussi sĂ©duisant que perspicace.

 

PĂ©tri de bons sentiments nĂ©s d’une conscience politique rĂ©solument Ă  gauche, ce roman – tout sympathique qu’il est – n’échappe ni au manichĂ©isme ni Ă  l’angĂ©lisme. Aux clichĂ©s de la pensĂ©e rĂ©pondent ceux de l’expression et les redondances des dĂ©monstrations. Les personnages sont attachants, mais les descriptions parfois bien longues ralentissent l’action, l’intĂ©rĂȘt se dilue dans l’abondance des dĂ©tails et la fin est sans surprise.