Les liens du sang (Chimère(s) 1887 ; 4)

PELINQ Christophe, MELANŸN, VINCENT

Paris 1875. Gisèle, danseuse de l’opéra, s’est cassée le pied, sa carrière est terminée. Douze ans plus tard, madame Gisèle tient sa maison où jacassent ses pensionnaires, dont sa fille, la petite Chimère, qui n’a pas froid aux yeux : elle est pleine d’ambitions pour ce bordel, au grand dam de sa mère. Tout se corse lorsque des rivaux de Ferdinand de Lesseps, un habitué des lieux, font pression sur Chimère. Et cacher un cadavre ne vous tire pas forcément d’affaire…

Les auteurs ont su éviter trop d’exhibitionnisme dans l’évocation de cette maison close de la fin du XIXe. On retrouve tous les clichés de l’époque, du peintre impressionniste un peu fou aux bourgeois qui ne pensent qu’à leurs plaisirs et à l’argent. Si on ne s’élève guère au dessus de la caricature, servie par un dessin à l’encan, avec des intérieurs riches en velours damassés aux couleurs franches, le scénario est néanmoins rondement mené. Que les hommes semblent tristes dans ce monde décadent de péripatéticiennes !