Les Hautes Falaises ou les quartiers d’hiver (2)

GOUX Jean-Paul

Simon a demandé à ses amis Clémence et Charles de l’écouter sans l’interrompre. Il avait d’abord rédigé des lettres à leur attention pour mieux fixer ses souvenirs, mais ne les avait jamais envoyées. Après quarante ans de silence, Bastien, le garçon qui le fascinait en sixième puis en terminale, a téléphoné et veut le revoir. Inlassablement Simon revient sur l’amitié qui les avait liés, sur sa rupture brutale.

Un roman tout entier tourné vers l’introspection, sur le travail de mémoire, et qui dégage un charme étrange. Il faut en admettre le rythme lent, les minutieuses descriptions des lieux et des gestes, les interrogations sur chaque attitude : comment faut-il les interpréter ? Les longues phrases, très proustiennes et parfaitement construites, s’accordent à la recherche éperdue d’une vérité qui se dérobe.

M.F. et M.Ma.