Les disparues d’Orsay

LEVALLOIS Stéphane

Virgile Gautrey, gardien au musĂ©e d’Orsay depuis trente ans, semble goĂ»ter davantage  la compagnie des oeuvres d’art que celle des hommes. Quelle n’est pas sa surprise quand il s’aperçoit que des personnages fĂ©minins se sont volatilisĂ©s en nombre, disparaissant des tableaux qui assuraient leur cĂ©lĂ©britĂ©. AccompagnĂ© du cĂ©lĂšbre Dante, Virgile part Ă  leur recherche Ă  bord du train restĂ© dans les mĂ©moires pour avoir enfoncĂ© la façade de la gare en pleine crue de 1910.  La cohĂ©rence du scĂ©nario n’est clairement pas le but recherchĂ© par l’auteur qui assemble des Ă©vĂ©nements et des personnages sans rapport les uns avec les autres, si ce n’est leur lien avec les oeuvres du musĂ©e d’Orsay dont il compose en quelque sorte un catalogue original. Le rĂ©sultat est un album non dĂ©nuĂ© d’une certaine poĂ©sie qui ravira les amateurs du musĂ©e qui s’efforceront de reconnaĂźtre les dizaines d’oeuvres auxquelles il est fait allusion au fil des pages. Le dessin colorĂ© Ă  l’aquarelle est plutĂŽt rĂ©ussi et contribue Ă  crĂ©er une ambiance irrĂ©elle. Au final un album original pour lequel les avis seront sans doute partagĂ©s. (V.L. et A.R.)