Les Compagnons du grand flot

En 1850 dans le Morvan, une équipe de flotteurs prépare un envoi de troncs d’arbres par l’Yonne et la Seine vers Paris pour chauffer la capitale. La découverte du charbon qui pourrait remplacer le bois fait monter l’inquiétude chez les bûcherons et les gens du flottage. À Clamecy, à l’annonce du coup d’État de Napoléon III, la population se révolte ; républicain et membre de la société secrète « La Marianne », Clovis Judas est pris dans la tourmente qu’un siècle plus tard ses descendants « rapatriés d’Algérie » découvriront. L’auteur situait son précédent roman en Bourgogne (Le Vin de Bonne-Espérance, NB décembre 2012) ; celui-ci a pour cadre le Morvan dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il redonne vie à une profession oubliée aujourd’hui en France celles des « flotteurs » chargés du convoyage des « trains de bois » par voie fluviale. Le contexte politico-historique – naissance des syndicats ouvriers et artisans, expansion coloniale… – constitue la toile de fond et donne une trame sociale à ce récit ancré dans un terroir en rébellion contre le pouvoir parisien.