Les chemins de l’exil (La Mémoire d’Abraham ; 1) d’après le roman de Marek Halter

MORVAN Jean-David, DUPRÉ Steven, ERSEL

Août 70 après J.C. Dieu a-t-il abandonné les Juifs ? Les Romains ravagent Jérusalem, le temple brûle. Abraham s’enfuit avec sa femme, ses deux fils Elie et Gamliel, en prenant avec lui ses écrits les plus importants, mais la famille est capturée par les Romains, Judith violée à mort. Séduit par les chroniques du scribe, le général Placidus autorise les trois survivants à s’installer en Égypte… Ainsi démarre la saga familiale des ancêtres de l’écrivain Marek Halter.

L’adaptation du roman, signée d’un scénariste de renom, s’avère peu palpitante. Les péripéties sont vite contées, ne permettant pas de s’attacher aux personnages des différentes générations. C’est que quelques planches sont utilisées pour mettre en scène Marek Halter lui-même et qu’une scène d’action spectaculaire comme l’incendie du temple est consommateur d’espace. D’où souvent, des pages trop chargées en texte. Le dessin des pages intérieures, d’un réalisme froid, propre, clair mais banal, est partagé entre Ersel (pour cet album) et Dupré – ce dernier pour les séquences où apparaît Marek Halter ; il est stylistiquement déconnecté de la flamboyante couverture de l’album, oeuvre de Rosinski. Un démarrage décevant.