Dans un village de pêcheurs vivent Petit Jo et ses six frères. En rentrant le soir de l’école, ils se retrouvent joyeusement autour de la table familiale, avec parents et grands-parents, pour évoquer la journée. La veille de Noël, les paires de bottes sont alignées devant la chambre, mais le compte n’y est pas. Ils sont 7 enfants et on ne dénombre que 6 paires. Petit Jo s’est endormi avec les siennes. Mais au réveil chacun trouvera bien les friandises attendues. L’atmosphère chaleureuse d’une maisonnée qui vit humblement, mais sait nourrir et chérir la famille, est bien ressentie. La nostalgie est omniprésente, celle où la cellule familiale comptait les aïeux chargés de garder la maison, celle du rude métier de pêcheur, et celle des Noëls d’antan sans consumérisme. Un rideau en macramé sépare la journée de la nuit des cadeaux. Comme une ritournelle évoquant un conte, le décompte des bottes semble rythmer le texte. Mais il reste figé dans une époque révolue et une illustration désuète. (M.-C.D.)
Les bottes de Petit Jo
HENDRICKX Marie-Christine, SERON Émilie
