Les aventuriers du temps perdu (Azimut ; 1)

Le capitaine de La Pérue voit son navire aborder, après un périple de deux années, un territoire qu’il croit vierge. En réalité, il ne fait que revenir à son point de départ, trompé par sa boussole. En effet, la Terre depuis peu perd le nord et affole tout moyen de se diriger. Il retrouve son drôle de pays, dont le souverain est amoureux fou d’une étrangère, Manie, aussi capricieuse que belle et roublarde. Elle est vite accusée de voler les Crones, ces pièces de monnaie signes des temps (puisque le temps c’est de l’argent), afin de retarder l’heure de la mort grâce au capital temps amassé.

Dans un univers déjanté qui rappelle la cour d’Ubu ou celle d’Alice et de la Reine rouge, chacun est préoccupé par le temps qui s’écoule, et la perte du nord. Le royaume est organisé avec cocasserie autour de personnages improbables qui réservent à tout moment les surprises les plus étonnantes et fantaisistes. Les péripéties les plus folles sont évoquées par un dessin débordant d’humour, et guidées par une imagination burlesque dans une délicieuse précision des décors et des caricatures. Ce petit bijou fantasque mérite une belle suite!