L’ennemi

CALI Davide, BLOCH Serge

En lettres blanches sur le noir dela premiĂšre page : c’est la guerre. Poursuivant la lecture l’oeil dĂ©couvre deux soldats ennemis cachĂ©s dans leurs trous. Cette introduction prĂ©cĂšde la page de titre « L’ennemi »’ imprimĂ©e sur fond rouge, symbole de mort/vie et du pouvoir, quel qu’il soit. Solitude, coup de fusil, riposte, repas, tout est semblable, dans ce conflit. Les fonds blancs et ombres lĂ©gĂšres marquent l’intemporalitĂ© de l’histoire ; mais, le soldat de la page de gauche a lu dans son manuel que l’individu de la page de droite Ă©tait un monstre sanguinaire tuant femmes et enfants: le conflit est de sa faute, «s’il Ă©tait un homme il cesserait la guerre et moi je ne tirerais pas.» L’ennui est dĂ©vorant, le soldat de gauche tente une sortie, bien camouflĂ© jusqu’à l’autre abri. Vide, celui-ci contient le paquetage classique, des photos de famille, un manuel du militaire identique, mais cette fois l’ignoble ennemi Ă  abattre a son visage
 Le livre stigmatise une hiĂ©rarchie mĂ©prisante, la cruautĂ© des conflits qui tuent des hommes. Un plaidoyer fort en faveur d’Amnesty International.