L’engrenage turkmène (Stéphane Clément ; 12)

CEPPI Daniel

Le bourlingueur Stéphane retrouve à Ackhabad (Turkménistan) son ami Téri, un aventurier dont le boulot consiste à convoyer des camions, cette fois-ci un poids lourd de l’association humanitaire Caho, chargé de réfrigérateurs à destination de l’Ouzbekistan. Mais Téri ignore qu’Annick, la fondatrice et patronne de Caho veut se venger de son infidélité, de même que le trafiquant ouzbeck de drogue, Yudelshev, dont Téri a séduit l’épouse. La route est longue, le danger menace confusément, et soudain éclate.

 

C’est le douzième tome d’une série lancée en 1977, dont trois titres parurent dans le fameux mensuel À suivre des Éditions Casterman de 1981 à 1986, relancée aux Humanoïdes en 1995 pour 5 tomes, puis demeurée silencieuse depuis 2003. Stéphane, l’ex ‘’routard des années 70’’ est trop passif, trop rangé, trop soigné, trop impassible. Moins que héros, il est témoin. Qu’est-ce qui l’anime ? Mystère. Il suscite d’autant moins d’empathie qu’il est dessiné de façon figée, triste, dure à l’instar des autres personnages. Le récit a la lenteur de la vie en Asie centrale qu’il fait découvrir. La séquence d’ouverture est déplaisante. Un tome de relance peu séduisant.