Le voyage de Christophe Colomb

MONTARDRE Hélène

Pas d’enfant cette fois pour nous mener à travers l’événement (La prise de la Bastille, NB Mai 2015), et suivre Colomb de 1480 à 1492. À Madère, avec femme et enfant, il découvre sur les plages des bois sculptés, écoute les légendes qui parlent d’une terre au-delà de la mer Océane. Puis c’est le long travail d’approche du Génois installé au Portugal. Mais le roi compte plus sur les comptoirs d’Afrique pour relier l’Europe aux Indes. Les souverains catholiques en pleine Reconquista le font lanterner. Opiniâtre, il arrive à les intéresser à son projet, encore faut-il convaincre un équipage d’affronter la pleine mer, de naviguer sans le repère d’un horizon. Aussi fait-il appel plus à l’esprit de rapine qu’à des rêves de découverte de l’Orient aux palais fabuleux. Vient le voyage qui dure. Le drame des massacres, une conquête facile de populations sans méfiance ; même les terribles Caribes, amateurs de chair humaine, ne les arrêtent pas vraiment. On justifie le pillage par la cruauté bestiale des natifs. L’introduction, les cartes et un complément documentaire sont là comme à l’accoutumée. (R.F.)