Le vieil orphelin

MOATI Serge

NĂ© Ă  Tunis, l’enfant juif de onze ans perd ses parents. Il est accueilli Ă  Paris chez sa soeur, puis en internat, connaĂźt angoisse et dĂ©sarroi. Il s’épanouit lorsque ses talents d’acteur, puis de cinĂ©aste, se rĂ©vĂšlent. Sympathisant socialiste fidĂšle et engagĂ©, il signe pour la tĂ©lĂ©vision la cĂ©rĂ©monie d’investiture de Mitterrand au PanthĂ©on, ce qui lui vaut d’ĂȘtre nommĂ© directeur de France 3 Ă  trente-cinq ans. RĂ©alisateur, producteur, Ă©crivain, Serge parcourt la France et le monde, puis prĂ©sente l’émission « Ripostes » pendant dix ans. Infatigable, il suit les campagnes Ă©lectorales successives, et se passionne encore pour la prĂ©sidentielle de mai 2012. Les souvenirs de l’auteur illustrent un demi-siĂšcle d’histoire des mĂ©dias audiovisuels et de la politique. Le narrateur se dĂ©double : Henry (son vrai prĂ©nom) et Serge (prĂ©nom d’usage empruntĂ© par admiration Ă  son pĂšre, journaliste, rĂ©sistant, socialiste). Deux regards pour un dialogue intĂ©rieur : retour sur soi, auto-psychanalyse, recherche d’identitĂ©. Dans Villa Jasmin (NB octobre 2003) Serge Moati racontait dĂ©jĂ  sa douleur d’orphelin et sa nostalgie du passĂ© familial. Ici, le procĂ©dĂ© systĂ©matique du « double je » finit par lasser en rallongeant inutilement la description des multiples activitĂ©s d’un touche-Ă -tout passionnĂ© et hyperactif.