8 mars 1905. Alexandre Jacob est jugĂ© Ă Amiens – il a beaucoup cambriolĂ© avec sa bande depuis des annĂ©es. Comment en est-il arrivĂ© lĂ ? En 1890, Ă 11 ans, Alexandre embarque comme mousse ; soumis Ă un labeur Ă©puisant pour trois francs six sous, il dĂ©couvre la misĂšre de tous les docks du monde, dĂ©serte son bateau, vit avec des pirates, puis revient Ă Marseille oĂč il frĂ©quente des anarchistes. CondamnĂ© Ă tort, Alexandre se lance dans la cambriole, mais en travaillant dur. Il ne vole que les riches, les rentiers. La belle vie dure 3 ans, et le voilĂ condamnĂ© au bagne. Ce nâest que le dĂ©but dâune existence encore longue, qui se terminera en 1954âŠÂ  Quel bonhomme ! Ce qui frappe câest son Ă©nergie, sa volontĂ©, sa dĂ©brouillardise, mais aussi sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Nâaurait-il pas inspirĂ© Maurice Leblanc pour ArsĂšne Lupin ? Cette histoire vraie est remarquablement dessinĂ©e, tĂ©moignant d’Ă©poques et de lieux divers : la mer, le bagne, Paris, etc. Les personnages dĂ©filent, de sa mĂšre Ă ses bourreaux, tout Ă la fois caricaturaux, amicaux, bĂȘtes, toujours pleins d’Ă©nergie. Une telle volontĂ© de vivre et de rebondir impressionne ! (Br.A. et A.D.)
Le travailleur de la nuit
MATZ, CHEMINEAU Léonard
