Le Sibylle et le marquis

1797. Sous le Directoire et le gouvernement Barras à Paris, une série de meurtres particulièrement sordides alertent Adélaïde Lenormand, célèbre voyante surnommée La Sibylle, et Fouché, chef de la police. La Sibylle « voit » certaines mises en scène semblables à celles du marquis de Sade dans ses écrits sulfureux, qui rappellent exactement les meurtres parisiens. Pendant ce temps, celui-ci écrit les textes (très osés) d’un opéra commandé par un mystérieux groupe de femmes fort inquiétantes et puissantes. Enlèvements, maisons mystérieuses, jusqu’où cette enquête dangereuse emmènera La Sibylle ? Nicolas Bouchard propose le troisième et dernier volet d’une trilogie commencée avec La Sibylle de la Révolution (NB janvier 2010) autour de la même héroïne. Il mêle un fond historique authentique à une fiction des plus débridées. La description de l’époque est amusante, mais on se lasse des envolées grandiloquentes et répétées des protagonistes et des situations peu crédibles. Sade est prétexte à des obscénités peu ragoûtantes, la conclusion est exagérée et artificielle. Un roman « à suspense » dans un cadre historique, cherchant à copier le style d’Alphonse Donatien, marquis de Sade… de façon plus ou moins réussie.