Le postello

RICHEZ Hervé, WINOC

Paris, annĂ©es 80. StĂ©phane, un jeune dandy plutĂŽt dĂ©brouillard, est pris en amitiĂ© par Monsieur Robert, antiquaire et collectionneur rĂ©putĂ©. Le prenant sous son aile, il lui apprend les rudiments du mĂ©tier et lui offre l’entrĂ©e Ă  l’École du Louvre. Quelques annĂ©es plus tard, StĂ©phane tombe aux puces, par hasard, sur une toile non signĂ©e qui ressemble bien Ă  un Degas. Il l’achĂšte pour une somme dĂ©risoire et la compare avec celle du musĂ©e de Boston dans le catalogue raisonnĂ© de Degas. Il se persuade alors que c’est son « modello », c’est-Ă -dire l’étude prĂ©paratoire de l’oeuvre. Encore faut-il le dĂ©montrer !  Qui n’a pas rĂȘvĂ© de trouver dans un vide-grenier un chef-d’oeuvre oubliĂ© ? C’est pourtant l’histoire vĂ©ridique qu’HervĂ© Richez a pu raconter aprĂšs avoir rencontrĂ© le vrai StĂ©phane K. Son scĂ©nario, en forme de thriller, reste captivant tout au long des rebondissements dans ce marchĂ© de l’art si particulier, attachant, mais parfois pervers : marchands, experts, collectionneurs
 Le dessin de Winoc rĂ©aliste, prĂ©cis quand il le faut, suggestif la plupart du temps, va Ă  l’essentiel sans trop s’attarder sur les dĂ©cors. Jolie rĂ©ussite que ce « postello » modello rĂ©alisĂ© aprĂšs et non avant la toile ! (C.D. et A.R.)