Le pont des arts

MEURISSE Catherine

En 1765, Diderot vient de finir l’écriture de son EncyclopĂ©die et aspire Ă  partir se reposer dans le Bed & Breakfast de son amie Catherine II de Russie. Pas de chance, la place lui a Ă©tĂ© soufflĂ©e par Grimm. Qu’à cela ne tienne, Diderot saute sur l’occasion pour s’occuper de sa revue : La Correspondance littĂ©raire, faisant de lui l’un des premiers critiques d’art
  Le pont des arts fait symboliquement le lien entre les Ă©crivains de l’AcadĂ©mie, discourant sur leurs voisins d’en face : les peintres rassemblĂ©s au Louvre. En saynĂštes successives, tout Ă  la fois Ă©rudites et pleines d’humour, Catherine Meurisse dresse son musĂ©e et sa bibliothĂšque idĂ©ale. Dense, zigzagant sans cesse entre rĂ©alitĂ© et fantaisie, culture et humour potache, cet album donne parfois le tournis. Outre son style graphique et son Ă©rudition, que l’on peut plus ou moins apprĂ©cier, c’est un survol magistral de la peinture du XIXe et du dĂ©but du XXe siĂšcle replacĂ© dans son contexte social. On dĂ©couvre Ă  l’occasion des auteurs classiques dĂ©fenseurs de l’avant-garde picturale. À ne pas lire d’une traite ! RĂ©Ă©dition de 2012. (V.L. et D.L.)