Le plus heureux des hommes

QUEFFÉLEC Yann

Paris, gare du Nord. Le dĂ©part du train pour Munich est imminent. Pourtant, une jeune femme quitte son wagon et descend prĂ©cipitamment au deuxiĂšme sous-sol, poussĂ©e par l’irrĂ©sistible dĂ©sir de se procurer un parfum dans la galerie marchande. Quelques minutes suffisent pour revenir sur le quai, mais elle se trouve happĂ©e par une foule infranchissable d’émeutiers. Elle ne peut rejoindre son wagon. Ce mĂȘme jour, le 27 mars 2007, Julius CaĂŻn commence Ă  rĂ©diger son journal : Anja, son ange blond, son fol amour, vient de le quitter. Professeur Ă  la Sorbonne, il menait une existence Ă©touffante entre les cours et le carcan maternel, avant de connaĂźtre une parenthĂšse flamboyante avec une pianiste polonaise, d’une insolente beautĂ©.

 

Dans le sillage de L’amour est fou (NB mars 2007), Yann QueffĂ©lec continue de fouiller les plaies vives causĂ©es par l’adoration/haine d’une mĂšre jalouse et possessive et se plaĂźt Ă  explorer les destins erratiques qui cĂŽtoient les extrĂȘmes. Sur une trame policiĂšre et dans une construction morcelĂ©e, ce roman au suspense maintenu mĂȘle l’humour acide Ă  la noirceur dont l’auteur est coutumier.