Riquet naît et grandit dans les années 90, au sein d’une caserne de gendarmerie.
Dans son foyer, Riquet est entouré et choyé. Son grand frère Colinet est aussi réservé que protecteur tandis que sa grande soeur Mariette est plutôt débrouillarde et mature. Quant à sa maman, Euphémie, elle est dévote, douce et surtout très effacée devant Balthazar, le patriarche.
Gendarme, Balthazar est le cliché du militaire évoluant en caserne (et donc en vase clos) : imposant physiquement, souvent absent, bourré de stéréotypes et surtout pas des plus tendres envers sa famille.
Riquet grandit donc en comprenant vite qu’il doit intellectualiser ce qu’il perçoit afin de se protéger et éviter de se faire envahir par ses émotions.
A travers les premières années de Riquet, l’auteur dépeint un tableau de violences quotidiennes et banalisées, telles que l’emprise conjugale, le racisme et les non-dits. Présentée comme une tranche de vie quasi autobiographique (autofiction), cette oeuvre est surtout une satire sociale qui aborde des sujets générateurs d’angoisses et de mal être.
(MV)
