Le panier. L’immense panier

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Des lunettes, une pendule sans aiguilles… Le temps semble arrêté, les journées vides. Gris, triste, ordonné et prévisible, le quotidien a beau s’illuminer d’instants savoureux, c’est l’ennui qui domine. Un jour, une naissance s’annonce, l’univers du couple âgé s’éclaire, avec des rêves de mains potelées, de caresses, de chansons enfantines retrouvées. L’enfant est là et le temps s’accélère, les années défilent. Désordre et tintamarre sont revenus. S’émerveiller devant l’enfant qui dort, le régaler de fruits et gourmandises, lui apprendre à écrire, lui raconter des histoires… Et l’immense panier, dans tout ça ? Leurs enfants s’y cachaient, les livres des petits-enfants aussi ?

Cet album s’inscrit par son thème dans la continuité de Semer  (LJA avril 2006). On retrouve le même format vertical, le goût de l’artiste pour la couleur et les objets signifiants : meubles, livres, jouets, fleurs, fruits. Prédilection aussi pour les effets typographiques : lettres qui s’alignent sagement ou qui tournoient sur la page. Les couleurs et les compositions, les mots et les phrases, parfois interrompues, sont là pour suggérer une histoire que le lecteur reconstitue avec sa propre expérience ou sensibilité, pour faire vibrer une émotion à partager.