Le meilleur loup de l’année

MAINCENT Géraldine, GARRIGUE Roland

Comme chaque année a lieu dans la forêt un grand rassemblement, le Festival des loups, qui élit le plus effrayant d’entre eux. Sous la tente de cirque, un premier loup se vante d’avoir dévoré trois petits cochons, mais sa queue brûlée le démasque : il s’est fait ébouillanter. Le deuxième affirme avoir avalé le Petit Chaperon rouge, mais c’est tricher que de se déguiser pour arriver à ses fins ! Suivent le loup blessé de La chèvre de M. Seguin, et la mère du loup mort des Sept chevreaux. Rien de concluant ! Quand une voix d’enfant résonne, un petit loup se lève et s’en va. Toute la foule le suit, intriguée, et le voit jouer avec une fillette ; voilà qui est vraiment effrayant !  Les grandes images expressives et dynamiques, dans des dominantes de rouge/rose et jaune, montrent des loups volontiers cabotins et ridicules. Avec leurs longs museaux et leurs dents pointues, habillés de tenues chics ou prolétaires, ils forment une foule bigarrée, amusante à observer. L’enfant pourra aussi rire du rappel des défaites du prédateur lors de contes qu’il connaît. Mais la chute vraiment trop plate et déjà vue, décevante, rejaillit rétrospectivement sur l’ensemble de l’album, lui ôtant de son intérêt. (M.D.)