Le jardin noir

RABIER-POUTOUS Carine

VĂ©ronique et RaphaĂ«l sont mariĂ©s depuis dix ans. Sans enfants (par choix), obsĂ©dĂ©s par la rĂ©ussite – il est agent commercial, elle est consultante – ils vivent « Ă  deux cent Ă  l’heure ». La veille d’un de ses voyages d’affaires en Asie, il lui annonce qu’il en aime une autre. VĂ©ronique a deux semaines pour rĂ©agir avant le retour de RaphaĂ«l. Elle s’octroie un congĂ© et fait de longs allers et retours entre le jardin noir et le jardin blanc du Parc AndrĂ©-CitroĂ«n, proche de chez eux. Le dĂ©but est brillant, remarquablement concis et efficace, le trait sec et ironique. Puis le dĂ©sespoir et les premiĂšres rĂ©actions de l’hĂ©roĂŻne et ensuite ses atermoiement et dĂ©ambulations dans le parc s’amoncellent et crĂ©ent un effet de redondance malvenu. Le brusque passage des personnages d’un matĂ©rialisme absolu Ă  une conception quasi mystique de la vie et de la passion peut Ă©tonner et prĂȘter Ă  sourire par sa naĂŻvetĂ©. Cependant, une fois le livre refermĂ©, rĂ©sonne encore une note de rĂ©enchantement du lien amoureux. Un voyage au bout de la nuit, mais un happy end qui n’est pas pour dĂ©plaire.