Le général Saint-Hillier de Bir Hakeim au putsch d’Alger

NOTIN Jean-Christophe

Bernard Saint-Hillier, par tradition familiale et vocation personnelle, intègre Saint-Cyr en 1931. Légionnaire en 1939, il se distingue à Narvik, puis se joint à la France Libre. Son brillant parcours fera découvrir les aspects plus ou moins connus de la reconquête, les affrontements franco-français de Dakar et de Syrie, Bir Hakeim, le débarquement de Provence, les désillusions de la Libération et, surtout, le bourbier algérien qui ne marquera pas pour lui une fin de carrière ni des honneurs, mais le couvrira d’une ombre et lui laissera un sentiment d’injustice.

 

L’exposé est très documenté, voire touffu, notamment sur les rivalités et rancoeurs humaines et interarmes, donnant l’impression d’un journal de marche, ce qui est d’autant plus curieux que c’est le reproche fait par l’auteur au premier ouvrage de Saint-Hillier, Les soldats du général de Gaulle. Il convient de signaler la très bonne analyse de la personnalité du général, caractère entier, d’une très grande fidélité, mais volontiers rigide et cassant avec ceux qu’il n’apprécie pas. Très bonne étude également de ce qu’ont pu être les sentiments des militaires soumis au choix douloureux entre obéissance ou rébellion, tant à l’armistice qu’en Algérie.