Le dernier contrat

Dans une France presque contemporaine, un violent désordre sociopolitique mène le pays à la catastrophe. Parmi les protagonistes, émerge un ecclésiastique, « Frère-la-Colère », dont l’ascendant sur les foules attise le mouvement. Grand utilisateur de réseaux sociaux, aidé par des nervis sans scrupules, il emploie un tueur à gages pour soutenir son action. Ce dernier, alcoolique, solitaire, réfléchi, reste d’une efficacité technique redoutable, l’échec étant exceptionnel chez lui. Le bouquet doit être l’assassinat du président de la République pendant un défilé du 14 juillet. Dépeignant les affres d’un pays en révolution, où forces de l’ordre et émeutiers issus d’une population matérialiste et hystérique se livrent des combats mortels, l’auteur anticipe ce qu’il imagine être un soulèvement généralisé. Spécialiste des milieux hors norme et de leurs modes de vie déjantés (Les Lumières du ciel, NB décembre 2011), il se délecte de la peinture d’un tableau plausible. Si se dégage l’impression qu’il pousse le bouchon un peu loin, le suspense final entraine une adhésion plaisante.