Le cimetière des anges.

PONTIER Arnauld

1917 : dans un village pratiquement déserté, le curé charitable, ascète tourmenté, ramène des tranchées toutes proches un soldat nu, inconscient. Il le baptise Adam, le soigne au presbytère avec l’aide d’Agnès, une orpheline qu’il recueillit tout enfant et éleva tendrement et pieusement. Au premier regard, la jeune fille tombe amoureuse du soldat. Lorsque celui-ci reprend enfin conscience, devenu amnésique, il recherche douloureusement son identité. Suivent des événements étonnants, des rencontres étranges, dans un climat onirique. Devenu brancardier, Adam semble faire des miracles, mais représente-t-il le Bien ou le Mal ? Le prêtre s’interroge sur ses étranges pouvoirs. Le retour d’Adam à la conscience, ses contradictions, son trouble sont exprimés avec la justesse déjà remarquée dans La treizième cible (N.B. juil. 2003). La description des horreurs et absurdités de la guerre est bouleversante.

Les questions métaphysiques, très concrètement posées à des êtres plongés dans des circonstances tragiques, prennent une acuité extrême qui incite le lecteur à décrypter ces pages subtiles dont la résonance est profonde.