Le Christ philosophe

LENOIR Frédéric

Pour sauvegarder ses intĂ©rĂȘts et la tradition, l’Église a subverti le message rĂ©volutionnaire du Christ qui dĂ©sire pour l’individu une libertĂ© absolue de choix intĂ©rieur. Parcourant l’histoire du christianisme avec ses rigiditĂ©s doctrinales, son Inquisition, ses luttes de pouvoirs et d’intĂ©rĂȘts, citant abondamment les Évangiles avec ses idĂ©aux d’égalitĂ©, de justice, de pardon, de compassion, l’auteur constate que ces idĂ©aux dĂ©sertĂšrent l’Église pour se retrouver chez les humanistes. Tous les EuropĂ©ens, quelles que soient leurs convictions, sont donc bien les hĂ©ritiers de l’Europe chrĂ©tienne.

 

FrĂ©dĂ©ric Lenoir Ă©crit un ouvrage ambitieux et dense qui peut paraĂźtre excessif (les institutions ne sont guĂšre Ă©pargnĂ©es) ou enthousiasmer. Dans Les mĂ©tamorphoses de Dieu (NB janvier 2004), il adhĂ©rait dĂ©jĂ  au mĂ©tissage religieux de l’homme occidental. Dans Le Christ philosophe, il affirme que pour JĂ©sus aucune religion n’est supĂ©rieure Ă  une autre devant Dieu. Il conclut que le christianisme n’est pas d’abord une religion avec dogmes, sacrements, clergĂ©, mais une spiritualitĂ© personnelle Ă  portĂ©e universelle, une relation intime avec Dieu.