Le choix des âmes

LARIZZA Olivier

Début 1915, le narrateur est envoyé sur le front, au Vieil-Armand, une montagne d’Alsace que Français et Allemands se disputeront pendant toute la guerre. Il laisse derrière lui sa fiancée enceinte. Dans les tranchées, des amitiés se créent au sein de la fatigue, de la peur et de l’horreur. Quelques naïvetés, des clichés : difficile d’écrire encore sur la Grande Guerre. Le récit adopte la forme d’un journal de bord entrecoupé de lettres, où le héros, qui se rêve écrivain, consigne son quotidien, ses pensées, ses révoltes, les batailles. L’écriture accole mots familiers et phrases recherchées, offre des tournures poétiques ou curieuses et affectées, devient brève et sèche quand l’horreur pointe. Malgré cette recherche indéniable, le roman très amer paraît fabriqué, artificiel, et manque d’originalité et d’intensité, loin de La théorie de la petite cloche (NB octobre 2003).