Dans la lignĂ©e des auteurs centrĂ©s sur eux-mĂȘmes et leurs problĂ©matiques intimes, l’auteure (La vie spirituelle, HdN mai 2017) tente une nouvelle autobiographie sous l’angle salvateur du verbe, de l’Ă©criture et de la littĂ©rature. NĂ©e à moitié paralysĂ©e, puis atteinte d’eczĂ©ma durant de longues annĂ©es, bipolaire Ă l’adolescence, elle ne trouve que peu d’appui familial entre un pĂšre et une mĂšre distants. Provocatrice, elle recherche l’amitiĂ© d’une prostituĂ©e et multiplie les comportements addictifs. Elle affirme que c’est l’Ă©criture qui l’aide Ă libĂ©rer son corps et son esprit, mais sa dĂ©monstration reste faible. Sa quĂȘte personnelle de recherche de la vĂ©ritĂ© Ă©volue de l’ordinaire Ă l’excĂšs en passant par son double poĂ©tique japonais ou la judĂ©itĂ© d’un grand-pĂšre imaginaire et peine Ă Ă©mouvoir ou convaincre. L’abondance des remarques Ă©tymologiques n’apporte rien Ă un rĂ©cit assez plat. Les jours de souffrance alternent avec renaissances et prĂ©monitions multiples mais l’indiffĂ©rence peut gagner le lecteur. (J.D. et B.T.)
Le chagrin des origines
NOBĂCOURT Laurence
