Le cerf-volant de Toshiro

ROMAN Ghislaine, NICOLET Stéphane

La journĂ©e est belle. Toshiro peut essayer le cerf-volant qu’il a construit et dĂ©corĂ© avec son grand-pĂšre. Mais le vieil homme est si voĂ»tĂ© qu’il ne peut pas lever les yeux vers le ciel pour le voir voler. Alors l’enfant a une idĂ©e, il conduit son grand-pĂšre sur un banc devant une flaque d’eau : il verra ainsi le cerf-volant en miroir. Mais il faut se tenir Ă  l’aplomb et surtout verser chaque jour un seau d’eau pour maintenir la flaque.   Encre de Chine et pinceau japonais, quelques touches de couleur, des fleurs de cerisier : le dĂ©paysement est lĂ . La tendre complicitĂ© entre l’enfant et le vieillard est chaque jour plus belle. Si Toshiro est si patient, comprend si bien la tristesse de ne plus pouvoir lever les yeux vers le ciel, c’est que lui-mĂȘme ne peut pas laisser les mots franchir ses lĂšvres. La poĂ©sie et la chaleur humaine de l’album sont perceptibles. Mais la magie de l’histoire reste en demi-teinte, l’idĂ©e du petit garçon peu convaincante. Le propre du cerf-volant est de suivre le vent, d’ĂȘtre en mouvement. Comment rester au-dessus d’un point fixe ? (A.-M.R.)