Le Carnet d’adresses

Alain Fleischer est un enseignant et un artiste polyvalent : cinéaste, photographe, plasticien et écrivain. À soixante-quatre ans, il se plonge dans l’un de ses vieux carnets d’adresses – datant de la fin des années soixante-dix, début des années quatre-vingt – et fait le pari de dire tout ce qu’évoque chaque nom des trois premières lettres de l’alphabet. Le Carnet d’adresses serait en effet pour lui une sorte d’instantané social. Le propriétaire du carnet a rencontré une foule de personnes intéressantes, mais cette manière de cataloguer de quelques lignes à deux pages par personne, est vite lassante et, à moins d’être introduit dans ce petit monde intellectuel et artistique parisien, le lecteur peine à égrener la liste : tout va trop vite… ou trop lentement. Généreusement, après cette épreuve, l’auteur gratifie le lecteur d’une jolie nouvelle sur l’identité, en cohérence avec le sujet précédent, et d’une belle écriture.