Le bonheur en prime

BOYSSON Emmanuelle de

Gaspard a la soixantaine. Depuis trente ans majordome, homme Ă  tout faire et compagnon de Jules Berlingault, homme ĂągĂ© aussi excentrique que riche, il espĂšre ĂȘtre son hĂ©ritier. Mais le vieux monsieur se prend soudain d’intĂ©rĂȘt pour ses voisins, un couple en bisbille – une demoiselle au chĂŽmage, un Ă©crivain sans Ă©diteur – et promet de leur lĂ©guer sa fortune s’ils arrivent Ă  s’entendre et Ă  devenir heureux. Il invite tout le monde dans sa propriĂ©tĂ© de l’üle de RĂ©. L’auteur (Le Salon d’Émilie, NB mai 2011) n’a pour but que de divertir. Pas de surprise, on devine dĂšs le dĂ©but ce qui se passera : l’üle est un vrai paradis, le domaine superbe, Jules joue les pĂšres NoĂ«l, les candidats au bonheur perdent leurs Ă©pines et la conclusion relĂšve d’une morale relative. Quelques piques trĂšs Ă©dulcorĂ©es sur le snobisme des lieux et le pouvoir de l’argent, le style assez amusant du narrateur (le majordome) qui s’efforce de crĂ©er la discorde, et une bonne humeur persistante sĂ©duisent. Mais l’on aimerait plus de fantaisie et d’invention.