L’Axe du loup : de la Sibérie à l’Inde sur les pas des évadés du Goulag.

TESSON Sylvain

Sylvain Tesson a lu dès les années soixante À marche forcée de Slavomir Rawicz, récit d’évadés du Goulag qui ont fui la Sibérie par le sud pour atteindre l’Inde, selon « l’Axe du loup » : impensable défi multiplié par les obstacles géographiques (désert de Gobi, chaîne de l’Himalaya…). Écrivain-voyageur (La marche dans le ciel, NB octobre 1998), l’auteur remet ses pas dans ceux des évadés, avec de nombreuses différences : lui est seul, équipé, cherche les contacts. À pied le plus souvent, mais aussi à vélo ou à cheval, son voyage dure huit mois. Se référant sans cesse au livre de Rawicz, il en explique certaines incohérences et donne fortement envie de s’y plonger (réédité chez Phébus en 2002). Apologie de « l’effort pur », ce récit est également savoureux par les multiples anecdotes rapportées dans une langue précise et alerte. Des cartes et des photos agrémentent la lecture, la rendant plus passionnante encore.