L’arrière-pays

WEBER Olivier

Jonathan, docteur en droit international, a choisi d’être berger en montagne. Il escalade régulièrement les sommets alentours avec son ami Guillaume, un alpiniste chevronné qui disparaît mystérieusement. Peu après, il rencontre Léna, jeune juriste des « beaux quartiers », qui travaille pour l’ONG Intégrité Sans Frontières. Unis par l’amour et des valeurs communes, ils vont mettre à jour des combines malhonnêtes et des opérations d’officines de blanchiment d’argent qui, ne se contentant d’avoir corrompu le Rocher et la Côte, vont compromettre l’arrière-Pays.

Olivier Weber est sans doute meilleur biographe que romancier (Dictionnaire amoureux de Joseph Kessel, Les Notes juin 2019). Après s’être consacré à de grands aventuriers, il explore ici avec complaisance le ras des pâquerettes : lieux communs sur la montagne, le dépassement de soi et la pureté des hommes de peu de biens ; logique binaire et manichéenne qui oppose les gens simples et gentils aux méchants « nantis », élus et autres « frimeurs » de la Côte et du Rocher ; répétition en boucle des mêmes mécanismes. Ce long roman artificiel et convenu dénonce la bonne conscience en bandoulière, les magouilles des élus, industriels, « affairistes », « requins de la distribution » et autres puissants. Facile. (D.D. et B.T.)