C’est l’histoire de la création d’une loi majeure de la République Française menée par le brillant Aristide. La Révolution de 1789 marquant une rupture avec le clergé. 1801, dans un souci de pacification, Bonaparte conclut un concordat avec la papauté, mais l’église catholique domine toujours la vie religieuse française. Suite à la chute du second empire, la IIIe république devient l’époque des grandes réformes: Liberté de la presse; Instruction primaire laïque et obligatoire; Liberté d’associations … La gauche, en majorité à la chambre, veut parachever la rupture amorcée et voter une loi sur la séparation de l’église et l’état. C’est le rapporteur socialiste Aristide Briand qui s’en chargera et la fera passer avec finesse, délicatesse et brio en se ralliant des opposants convaincus. En évitant une guerre totale entre deux camps hostiles, on arrivera à la neutralité de l’état en matière religieuse qui deviendra un grand principe inscrit dans la constitution.
Avec beaucoup d’humour, les auteurs nous font revivre, dans le texte, les débats vifs et houleux qui secouaient la France de la Belle Époque. Pour donner plus de relief à la grande Histoire, ils invente une relation amoureuse à Aristide Briand. Jeune femme enseignante et libre, elle devient par la même occasion la narratrice. Ce qui permet d’évoquer également les combats laïques de l’époque en matière scolaire et féministe. Pour résumer, un beau consensus politique qui à l’heure actuelle fait rêver …
( PP )
