L’adoption – Qinaya ; 1

Par un beau dimanche, elle est arrivée en France. Qinaya, une petite Péruvienne qui a vécu un terrible tremblement de terre où elle a perdu ses deux parents, est adoptée par un couple sans enfant. Toute la famille, ou presque, se réjouit de sa venue. Si elle ne parle pas français, l’émotion et l’amour devraient faire le reste. Les grands-parents sont mis à contribution : la grand-mère est aux anges ; quant au grand-père, ce n’est pas gagné. Il ne sait pas faire et n’a jamais pris le temps de se consacrer à l’éducation de son fils, pris par son travail. Grâce à la gentillesse de la grand-mère, à la curiosité des « trois G » (vieux copains avec lesquels il fait du sport) mais surtout à la spontanéité de la fillette, le grand-père, d’abord indifférent, s’attache à sa petite-fille. Si l’amour se mérite, va-t-il résister quand se présentera « la grande épreuve » ?Qinaya, que l’on doit au scénario de Zidrou et au crayon d’Arno Monin, est une fable tout en tendresse sur l’adoption. Premier tome d’un diptyque, ce récit montre toute la difficulté des pères ou des grands-pères à s’investir dans l’éducation de leur descendance, et combien est forte la complicité quand deux êtres se sont enfin trouvés. Cet album fait aussi écho à l’actualité et nous bouscule, installés que nous sommes dans notre petit confort occidental. Nous attendons la suite avec impatience, tant cette histoire nous « parle ». (D.L. et Y.H.)