La villa

BENKEMOUN Brigitte

Pierre et Simone, les parents de Brigitte Benkemoun, rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie, achĂštent en 1972 un grand terrain prĂšs d’Arles qui comprend une vieille ferme en ruine. Ils restaurent le mas oĂč ils installent leurs parents respectifs, une grand-mĂšre, une tante, et font construire Ă  cĂŽtĂ© pour eux et leurs trois enfants une villa futuriste de 500m2 par leur ami l’architecte Emile Sala. Leur fille en hĂ©rite et dĂ©cide de la restaurer, et la faire vivre, elle se pose des questions sur sa famille et se souvient de son enfance.

Ce retour sur les aventures d’une famille juive d’AlgĂ©rie permet de rĂ©aliser une fresque, le portrait d’une Ă©poque et d’une gĂ©nĂ©ration. Ce sont les trente glorieuses, juste avant et pendant le choc pĂ©trolier, avec des personnages pleins de vie et d’enthousiasme, crĂ©atifs et optimistes, tous les rĂȘves sont permis. Brigitte Benkemoun (Je suis le carnet de Dora Maar, Les Notes juin 2019) essaie avec tendresse de comprendre les motivations de ses parents qui, d’origine modeste, n’avaient pas le profil pour cette maison hors-norme. Elle s’interroge sur la transmission, l’importance de l’hĂ©ritage, et la façon dont les lieux de l’enfance et de la jeunesse influent sur une vie entiĂšre. Écrite dans un style fluide, avec humour, cette promenade apaisĂ©e dans les vicissitudes d’une famille et d’une maison procure une lecture agrĂ©able. (V.A. det C.R.P.)