La véritable Greta Garbo.

MEYER-STABLEY Bertrand

Greta Gustafsson naît à Stockholm en 1905, de parents très pauvres. Elle travaille dès l’âge de quatorze ans. Maurice Stiller, un des maîtres du cinéma suédois, décide d’en faire une grande actrice, change son nom, l’emmène à Hollywood. Très photogénique, sa beauté froide, sa taille tranchent sur les stars américaines (Pickford ou Harlow). Peu à l’aise en anglais, réservée, elle ne parle guère. Cela explique peut-être cette aura de mystère dont elle s’entoure. Ses films, aux titres évocateurs : « La Tentatrice », « La Courtisane », « Mata Hari », « La Reine Christine » la montrent très professionnelle, hypersensible, avec une voix magnifique à l’avènement du parlant. Elle a des liaisons soigneusement cachées, des amours féminines ; elle aurait accompli des missions secrètes pendant la guerre. Dès 1941, en pleine gloire, elle décide de ne plus tourner et voyage de palace en palace.

Familier de biographies de stars (Cf. La véritable Elizabeth Taylor, N.B. juil. 2004), l’auteur dresse un portrait de femme à la beauté troublante, encombrée de sa célébrité. Greta Garbo fut peut-être la femme la plus mystérieuse de notre temps, a dit d’elle Jean Cocteau.