La trahison (Les innocents coupables ; 2)

GALANDON Laurent, ANLOR

Après l’évasion de trois pensionnaires de la maison de correction des Marronniers (La fuite, NB mai 2011), les colons sont retenus au garde-à-vous sous la pluie. Deux fuyards sont bientôt récupérés. L’Espagnol le sera un peu plus tard en essayant de prendre le train. Dans le rôle de « grand frère », le Marbré remplace Gourdin. Jean s’est arrangé pour accompagner Tête de Boeuf à la corvée d’entretien du jardin du directeur. Il arrive à approcher sa fille Angèle qui ne reste pas indifférente. Un journaliste fait une enquête sur l’établissement. S’il parvient parfois à échapper à l’étroite sollicitude de Jacquart, il ne recueille guère d’éléments sur les violences habituelles, ni sur les circonstances de la disparition de Germain. Ce dernier aurait-il été tué ?

Les ambiances glauques et bucoliques se succèdent, la vie ménageant quelques parenthèses de douceur dans un quotidien rude, où la trahison et l’hypocrisie sont l’habitude et les dessins grivois monnaie d’échange. Simple et descriptif, le trait incisif donne de l’expression à des personnages bien campés dans leurs rôles. Quelques décors soignés marquent les transitions d’un récit bien documenté sur les maisons de redressement du début du siècle dernier.