La sardine du cannibale (Magic-Majid)

FOUILLET Pierre

Majid dĂ©barque du SĂ©nĂ©gal Ă  Paris avec un visa touristique. Accueilli par sa belle-soeur qui loge dans un minuscule studio avenue Foch, il trouve tout magnifique ! Et il cherche un travail, ne serait-ce que pour envoyer des euros Ă  sa NĂ©nĂ© (sa mĂšre). À Montreuil, Magid est embauchĂ© au black comme vigile, et devient Magic. Travailler aprĂšs 2 heures de transport, ça va, mais n’ĂȘtre payĂ© que deux mois plus tard et qu’à moitiĂ©, c’est la galĂšre ! Et cela va ĂȘtre de plus en plus dur Ă  Paris, Ă  ne subsister qu’avec une boĂźte de sardines par jour.

Cette version en bande dessinĂ©e d’un roman paru en 2011 est Ă©difiante, presque trop. C’est l’histoire vraie de l’auteur. Le dessin est superbe, souvent un peu enfantin, aux couleurs en demi-ton trĂšs rĂ©ussies. DrĂŽle de France, ce pays d’accueil oĂč la carte vitale d’un copain vous ouvre la porte des docteurs et des remboursements, et oĂč rĂšgne le travail au noir, l’exploitation des immigrĂ©s, et les fonctionnaires plus gris que nature
 MĂȘme si ces anecdotes font clichĂ©, la gentillesse de ce SĂ©nĂ©galais rĂ©jouit. (Br.A. et P.P.)

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