La roue

CUMONT Louise-Marie

Tête et bras couleur chair, pantalon jaune, pull bleu roi et jaune : d’étroites bandes de tissu, cousues façon patchwork, composent un jeu graphique surprenant et déroutant à première vue. De toute évidence, c’est un gymnaste qui est mis en scène mais l’oeil repère vite des inversions, mises en miroir, des enchaînements qui ne doivent rien au hasard. Et soudain, le titre revient à l’esprit, la roue : lancer ses bras sur le côté, pencher son corps, poser ses mains au sol, prendre son élan…. La succession des gestes prend sens.

Les bandes de tissu obligent à une décomposition des mouvements en lignes droites avec angles droits, aigus et obtus, angles opposés. Mais l’art prime sur la géométrie ! La roue, en gymnastique, décrit un demi-cercle. Le travail d’observation est ici de retrouver les différents moments de l’exercice, dans une fragmentation changeante qui est à chaque fois une sollicitation de l’intellect. Au-delà de faire sens, c’est surtout superbe sur le plan artistique et impressionnant au niveau de la conception.